Les transitions énergétiques en cours affectent la main-d’œuvre du secteur électrique de l’Alberta
OTTAWA, ON (25 juin 2024) – Ressources humaines, industrie électrique du Canada (RHIEC), publie aujourd’hui son rapport intitulé L’électricité en demande : la main-d’œuvre de l’Alberta 2023-2028. Le rapport est le fruit d’une étude menée par RHIEC et financée par le gouvernement de l’Alberta; celle-ci examine les répercussions des évolutions économiques, technologiques, réglementaires et environnementales sur le secteur électrique de la province, et détermine leurs implications probables sur le marché du travail.
Le rapport de RHIEC propose une stratégie à multiples volets aux professionnels des ressources humaines, aux établissements d’enseignement supérieur, aux décideurs politiques et aux autres partenaires concernés par le secteur de l’électricité, de façon à relever les défis posés par la transformation des conditions du marché de l’emploi. Les recommandations formulées dans le rapport portent principalement sur la capacité à attirer, recruter et maintenir en poste le personnel; sur la planification de la relève; sur les programmes d’études; ainsi que sur les mesures visant à accroître l’efficacité de la planification et de la gestion du marché de l’emploi.
« Si l’on souhaite disposer d’une main-d’œuvre résiliente et adaptable, il faut que les employeurs, les éducateurs, les autorités réglementaires et les décideurs politiques parviennent à maîtriser les fluctuations inhérentes aux défis en matière de ressources humaines, et ce, par le biais de recherches approfondies. Ce rapport aidera tous les partenaires à mettre en œuvre des actions ciblées permettant de soutenir et de faire croître l’industrie au cours des années à venir », déclare Michelle Branigan, directrice générale de RHIEC.
Au cours de la dernière décennie, la demande d’électricité en Alberta a considérablement augmenté en raison de la croissance économique, de la concurrence sur le marché et des innovations technologiques. Plus récemment, la conversion des centrales au charbon de la province en installations au gaz naturel, de même que la multiplication des sources d’énergie éolienne, solaire et autres énergies renouvelables ont amélioré le rendement du secteur, réduit son empreinte carbone, et généré davantage de débouchés commerciaux, mais ont également modifié les besoins en main-d’œuvre. Au cours des cinq prochaines années, il est à prévoir que la capacité de production de la province augmentera encore, en raison de la croissance démographique, de l’électrification des transports (avec notamment les véhicules électriques), de l’industrie manufacturière et d’autres secteurs, ainsi que des avancées technologiques et environnementales rattachées à divers projets visant à décarboner l’économie. Pour les employeurs du secteur de l’électricité, il deviendra plus essentiel que jamais de pouvoir compter sur un nombre suffisant de travailleurs dotés d’un éventail judicieux de compétences.
Le rapport de RHIEC se fonde sur une analyse rigoureuse des facteurs économiques, démographiques et techniques, et fait appel à des sources probantes multiples. Ses recommandations visent à permettre au secteur électrique de continuer à fonctionner de manière fiable et rentable, tout en stimulant la croissance économique et la durabilité environnementale en Alberta et au Canada.
Les principaux constats du rapport de RHIEC sous-tendent les recommandations suivantes :
- Il faut redoubler d’efforts pour compiler et diffuser systématiquement des données opportunes et pertinentes qui mettent en lumière les conditions du marché du travail dans le secteur électrique de l’Alberta, en particulier en ce qui concerne les emplois liés à l’énergie renouvelable.
- Pour que le secteur puisse s’adapter à l’évolution du contexte économique, concurrentiel et environnemental, il faudra étoffer les programmes universitaires dans des domaines ayant trait, par exemple, à l’énergie éolienne et solaire, ainsi qu’à l’énergie géothermique. Il conviendra également de mettre davantage l’accent sur les technologies de captage, de stockage et de séquestration du carbone, ainsi que sur les solutions de stockage à long terme, lesquelles modifient la façon dont les consommateurs et les producteurs interagissent avec le réseau électrique.
- Les employeurs albertains et les établissements d’enseignement supérieur de la province ont tout intérêt à collaborer plus étroitement pour concevoir des cours et des programmes éducatifs novateurs et attractifs qui correspondent à l’évolution des besoins de l’industrie en matière de compétences. Il y a un besoin croissant pour des programmes pédagogiques qui inculquent les aptitudes et les compétences nécessaires à l’exploitation d’un réseau électrique qui deviendra de plus en plus sollicité et décentralisé au fil du temps.
- Les établissements d’enseignement postsecondaire devraient élaborer et proposer des programmes d’études qui cadrent mieux avec les besoins en compétences des employeurs travaillant dans différentes régions de la province et dans les collectivités mal desservies — en particulier celles où l’on s’attend à ce que l’électrification fasse partie intégrante des perspectives de développement économique.
- Il convient d’accorder une plus grande place aux initiatives axées sur la DEI au sein du secteur de l’électricité et des établissements d’enseignement de la province. Des dispositions doivent être prises pour multiplier les possibilités de carrière en faveur des groupes sous-exploités, notamment des travailleurs formés à l’étranger. Si la main‑d’œuvre reflète plus fidèlement la population de l’Alberta, cela rendra le secteur plus attrayant en tant qu’employeur éventuel aux yeux des femmes, des peuples autochtones et des minorités visibles.
- Les programmes d’apprentissage doivent être étoffés et améliorés, puis faire l’objet d’une promotion plus soutenue, en particulier pour les métiers spécialisés et les TIC, qui forment un maillon essentiel du secteur électrique. Ainsi, davantage de jeunes pourraient s’orienter vers des carrières dans ces domaines.
- Des efforts doivent être déployés pour éliminer les facteurs de dissuasion (p. ex. les règles en matière de pension) qui freinent le maintien en activité du personnel plus âgé dans le secteur de l’électricité, malgré son intention de continuer à travailler.
La mesure dans laquelle le secteur parviendra à s’adapter aux transitions susmentionnées dépendra du degré de cohésion des actions entreprises dans la mise en œuvre des recommandations avancées.
Pour consulter les principaux constats du rapport et en télécharger une copie intégrale, veuillez vous reporter au site Web de RHIEC.
Remerciements
Un projet de cette envergure nécessite l’aide et la participation d’un grand nombre de personnes et d’organisations. Ainsi, RHIEC tient à exprimer sa sincère gratitude et son appréciation aux organisations suivantes qui ont collaboré aux travaux du Comité consultatif de l’IMT de l’Alberta : les membres du conseil d’administration de RHIEC, ATCO, AESO, Capital Power Corporation, TransAlta et ENMAX.
Entente sur le développement du marché du travail
La province de l’Alberta travaille en partenariat avec le gouvernement du Canada pour offrir des programmes et des services de soutien à l’emploi.
À propos de Ressources humaines, industrie électrique du Canada
Ressources humaines, industrie électrique du Canada (RHIEC) se positionne comme le principal fournisseur de renseignements fiables sur la recherche en ressources humaines pour notre secteur national.
Notre fonction première est de renforcer la capacité de l’industrie canadienne de l’électricité et des énergies renouvelables à répondre aux besoins actuels et futurs en matière de main‑d’œuvre. RHIEC s’emploie à mettre au point des ressources qui inspireront notre prochaine génération et à orchestrer des initiatives avant-gardistes qui entraîneront des changements positifs, alors qu’ensemble, nous bâtissons l’économie à faibles émissions de carbone du Canada.
Notre vision est de constituer une main-d’œuvre de calibre mondial pour l’industrie électrique. Pour ce faire, nous entendons étoffer la main-d’œuvre canadienne du secteur de l’électricité tout en veillant à ce qu’elle soit inclusive, hautement qualifiée et axée sur la sécurité.
Personne-ressource
Ryan Baan
estionnaire du marketing et des communications
Ressources humaines, industrie électrique du Canada
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