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Termes

Genre : Répétition stylisée d’actes sociaux, culturels, psychologiques et comportementaux qui sont habituellement associés à un sexe donné (J. Butler). Ces actes sont socialement construits et s’expriment sous la forme de normes, de choix de vêtements et de coiffure, ainsi que de rôles qui peuvent varier selon la culture et l’époque.

Sexe : Attributs biologiques selon lesquels la principale différence de sexe est chromosomique et s’exprime physiquement dans les différentes parties du même matériel génétique (H. Lambert).

Race : Construction sociale fondée sur l’idée que les humains peuvent être réduits à des disparités physiques et comportementales définissables, créant ainsi un système social de classes fondées sur des déterminants principalement liés à la couleur de la peau, au type de cheveux et aux traits du visage (P. Wade).

Ethnicité : Construction sociale utilisée pour désigner les différences dans une géographie culturelle, une culture d’appartenance ou un lieu, tandis que le terme « race » fait référence à des caractéristiques physiques et comportementales (P. Wade).

Peuples autochtones : Nom collectif désignant les premiers peuples d’Amérique du Nord et leurs descendants. La Constitution canadienne reconnaît trois groupes de peuples autochtones : les Indiens (désignation désuète – il est préférable d’utiliser le terme « membre des Premières Nations »), les Métis et les Inuits. Ce sont des groupes de personnes culturellement distinctes dont les ancêtres étaient les premiers habitants des terres maintenant colonisées par d’autres personnes dont la descendance est principalement euro-occidentale (S.J. Anaya). Victimes de féminicides, de génocide, d’oppression linguistique et d’autres pratiques visant leur effacement, les peuples autochtones sont l’un des groupes les plus désavantagés au monde. Il convient de souligner qu’il y a de nombreuses bandes et collectivités distinctes au sein des peuples autochtones du Canada et que, dans la mesure du possible, une personne devrait faire référence à la collectivité ou au groupe précis dans le cadre d’une discussion.

Apte physiquement : Attente fonctionnelle et conceptuelle selon laquelle une personne peut répondre aux normes de ce qu’un humain est jugé capable de faire sans aide (N.A. Davis). La société traite les personnes aptes physiquement comme normales et normatives, et son fonctionnement laisse entendre que pour réussir dans la société, il faut être apte physiquement.

Handicap : Personne ayant des modes de fonctionnement atypiques intuitifs comparativement aux normes sociales, aux attributs et aux activités attendus dans la vie quotidienne (B. Almassi). Cela peut prendre la forme de toute déficience ou limitation fonctionnelle, sur les plans physique, mental, cognitif, sensoriel, de l’apprentissage ou de la communication, qui, en raison d’obstacles culturellement acceptés, empêche une personne de participer pleinement à la société (Loi canadienne sur l’accessibilité). Ces déficiences peuvent être de nature permanente, temporaire ou épisodique.

Apparent : Les handicaps apparents sont des déficiences ou des limitations fonctionnelles que les autres personnes peuvent voir. Ils peuvent être de nature physique, mentale ou cognitive ou liés à l’apprentissage ou à la communication. Ils influencent directement la capacité d’une personne de participer pleinement et de façon égale à la société, des circonstances jugées « normales ». Veuillez noter que la notion de normalité, tout comme la notion de handicap, est conceptuelle, floue et en constant changement (E. Griffiths).

Non apparent : Les handicaps non apparents sont des déficiences ou des limitations fonctionnelles comprises dans la définition de handicap, mais difficilement perceptibles (N.A. Davis). Il peut s’agir de dépression, du syndrome de fatigue chronique, de troubles épileptiques ou d’autres modes de fonctionnement qui nuisent à l’accès à la société. Il convient de souligner que les personnes en situation de handicap non apparent ont plus de difficultés à obtenir de l’aide ou des mesures d’adaptation pour assurer leur réussite.

Préjugés : Fondés sur des stéréotypes, des idées préconçues et le racisme, les préjugés sont des idées, des comportements et des gestes conscients ou inconscients qui reposent sur un jugement à l’égard d’habitudes, d’habiletés ou d’attentes, et visent les personnes d’un certain groupe ou sont dirigés contre elles (J. Moule).

Préjugés inconscients : Les préjugés inconscients sont des réactions et des associations immédiates et automatiques qui se manifestent avant que l’on ait eu le temps de réfléchir consciemment ou d’assimiler ce qui s’est produit (J. Moule). Ils sont souvent fondés sur des normes et des attentes socioculturelles envers ceux que l’on considère comme différents, et peuvent être contraires à nos valeurs conscientes et affirmées.

Stéréotypes : Une généralisation universelle simpliste ou une vérité déformée au sujet d’un groupe ou d’une personne (E. Beeghly). Les stéréotypes peuvent être fondés sur des faits, mais ils sont souvent utilisés pour faire des allégations au sujet d’un groupe social, racial ou ethnique qui mènent à du racisme ou des préjugés manifestes.

Classe : Statut social ou économique d’un groupe, selon sa relation à l’exploitation de la main-d’oeuvre (R. Hogan). Elle se divise souvent en trois catégories : classe inférieure, classe moyenne et classe supérieure.

Discrimination : Une action ou une décision qui a pour effet de traiter de manière négative une personne en raison, par exemple, de son âge, de sa race, de son ethnicité, de son genre ou de son handicap (Commission canadienne des droits de la personne). Elle peut se manifester par un refus de services, de mesures d’adaptation ou de biens, et elle est interdite par la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Âgisme : Discrimination, préjugés et stéréotypes envers des personnes en raison de leur âge. Il s’agit d’une façon de penser prévalant dans la société à l’égard des personnes âgées, qui a donné lieu à une discrimination de nature systémique dans la conception de services et programmes (Commission ontarienne des droits de la personne).

Sexisme : Processus selon lequel des attitudes et des comportements patriarcaux sont institutionnalisés et intégrés de façon systémique dans la structure de la société, dans l’intention de dévaloriser les femmes et les diverses identités de genre par rapport aux hommes (P.B. Bart). Il peut se manifester sous la forme de discrimination, de préjugés et de stéréotypes à l’endroit des personnes qui ne s’identifient pas comme homme cisgenre, habituellement des femmes. Il est fondé sur la croyance que les femmes et les personnes aux identités de genre diverses sont inférieures aux hommes cisgenres (B.C. Postow).

Capacitisme : Fondé sur une culture d’autonomie et d’indépendance, le capacitisme est une forme d’oppression structurelle et institutionnalisée contre les personnes en situation de handicap (D. Goodley). Tout comme le racisme et le sexisme, il repose sur la croyance sociale que les personnes vivant avec un handicap sont inférieures à leurs homologues sans incapacité dans un même contexte.

Racisme : Un système global d’oppression fondé sur la croyance sociale qu’une ou plusieurs races sont inférieures aux personnes de descendance euro-occidentale. Cela mène à la détermination de la situation socioéconomique, civile et humaine d’un groupe, en plus d’engendrer la déshumanisation ainsi que l’exclusion (B. Fields).

Accessibilité : L’accessibilité consiste à concevoir des services, des environnements, des bâtiments, des sites Web, des produits et des appareils de manière à ce que les personnes en situation de handicap puissent y accéder et les utiliser efficacement, sans obstacle et de façon équitable (Accessibility Services Canada)..

2ELGBTQI+ : Sigle qui représente les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et intersexuées ainsi que les personnes faisant partie de communautés de diverses identités sexuelles ou de genres qui pourraient utiliser un autre terme pour se décrire. Il peut avoir plus ou moins de lettres, ou des lettres différentes, selon la culture et la communauté de leur choix. Il convient de souligner que le gouvernement du Canada a ajouté « 2E » au début du sigle afin de reconnaître que les personnes bispirituelles (personnes aux deux [2] esprits) sont le premier groupe de la communauté 2ELGBTQI+ (gouvernement du Canada, Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ de 2022). Le sigle 2ELGBTQIA+ est également utilisé, mais RHIEC a opté pour le sigle employé par le gouvernement du Canada au moment de la publication.

Personnes bispirituelles : Ce terme désigne essentiellement une personne qui possède à la fois un esprit masculin et féminin, et qui est principalement homosexuelle. Il convient de préciser que des partenaires bispirituels pourraient ne pas avoir le même sexe biologique et qu’une personne bispirituelle pourrait avoir un partenaire de genre mixte (G.D. Smithers).

Lesbienne : Personne qui s’identifie comme femme et éprouve une attirance romantique et sexuelle envers d’autres personnes qui s’identifient comme femme.

Gai : Personne qui s’identifie comme homme et est sexuellement et affectivement attirée par d’autres personnes qui s’identifient comme homme. Toutefois, ce terme est également utilisé pour décrire toute personne qui éprouve une attirance sexuelle ou romantique envers une personne du même genre.

Personne bisexuelle : Toute personne qui éprouve une attirance sexuelle et (ou) romantique envers plus d’un genre. Au moment où le mot a été créé, la compréhension de l’identité de genre était limitée, ce qui explique le choix du suffixe bi- fondé sur une approche binaire du genre. Toutefois, le terme « bisexualité » devrait être interprété comme s’il reconnaissait que le genre n’est pas binaire (The Trevor Project). Le terme « pansexuel » est parfois utilisé de façon interchangeable avec « bisexuel ».

Transgenre : Terme générique utilisé pour décrire les personnes dont l’identité de genre est différente du genre attribué à la naissance (The Trevor Project). Le terme « transgenre » désigne une identité en soi et peut englober plusieurs identités de genre. La forme abrégée « trans » est souvent utilisée. Il convient de souligner que « personne transgenre » (c.-à-d. « X est une personne, une femme ou un homme transgenre ») est la façon inclusive et respectueuse de faire référence aux personnes transgenres, tandis que « trans » (c.-à-d. « X est trans ») est plus informel et familier.

Cisgenre : Personnes qui vivent leur vie selon le sexe biologique et l’identité de genre correspondante qui leur ont été attribués à la naissance. Afin de mieux comprendre la définition euro-occidentale historiquement homogène du genre comme étant des catégories binaires d’hommes et de femmes, une personne cisgenre désignerait une femme au physique féminin et un homme au physique masculin.

Queer : Auparavant utilisé comme une insulte, le terme « queer » a été récupéré par la communauté et le mouvement 2ELGBTQI+. Il est employé comme terme universel ou générique pour décrire une multitude d’identités qui défient les identités et expressions normatives ou dominantes, ou vont à l’encontre de celles-ci (K. Whittington).

Personnes intersexuées : Personnes nées avec divers traits sexuels et organes reproductifs qui ne correspondent pas aux définitions binaires d’homme et de femme. Il peut s’agir d’hormones, de chromosomes, d’organes sexuels internes et de production hormonale. Les personnes intersexuées représentent 1,7 % de la population (Human Rights Campaign).

Non binaire : Terme générique utilisé par les personnes dont l’identité de genre ne correspond pas exclusivement à celle d’homme ou de femme, et diffère souvent de l’identité qui leur a été attribuée, selon leur sexe biologique à la naissance (The Rainbow Project). Il convient de souligner que ce ne sont pas toutes les personnes non binaires qui s’identifient comme transgenre. De plus, les personnes non binaires peuvent s’identifier à la fois comme homme et femme, ou ni comme homme ni comme femme, ou quelque part entre les deux.

Non conforme au genre : Terme plus général pour désigner les femmes et les hommes cisgenres qui ne se conforment pas aux attentes culturelles traditionnelles à l’égard des normes de genre et des traits d’identité (Human Rights Campaign). Il convient de souligner que certaines personnes non conformes au genre peuvent également s’identifier comme transgenre.

Réfugié : Le Canada définit essentiellement un « réfugié » comme une personne qui s’enfuit, ou est forcée de s’enfuir, de son pays de nationalité par crainte de persécution ou d’abus du fait de sa race, de sa religion, de son genre, de son sexe, de la guerre, de la violence, de ses opinions politiques, de son orientation sexuelle ou de son appartenance à un autre groupe opprimé (gouvernement du Canada).

Immigrant : Selon le gouvernement du Canada, un immigrant est une personne qui est, ou qui a déjà été, un immigrant reçu ou résident permanent. Il s’agit d’une personne à qui les autorités de l’immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence.

Migrant : Terme générique pour désigner toute personne qui se déplace de son lieu d’origine, à l’intérieur d’un pays ou au-delà des frontières de celui-ci. Ce déplacement peut être permanent ou temporaire, et pour une variété de raisons telles que la guerre, la persécution ou la migration pour le travail.

Réinstallation : Selon les Nations Unies, la réinstallation consiste à transférer des réfugiés d’un pays d’asile à un autre pays qui a accepté de les accueillir et de leur accorder, à terme, une résidence permanente.

Résident permanent : Un résident permanent du Canada est une personne qui a obtenu le statut de résident permanent en immigrant au Canada, mais qui n’est pas encore citoyen canadien. Les résidents permanents ont le droit de vivre, de travailler et d’étudier au Canada, de recevoir des soins de santé, de présenter une demande de citoyenneté et d’être protégés par les lois canadiennes et la Charte canadienne des droits et libertés. Toutefois, ils n’ont pas le droit de voter, de se présenter en politique, ni d’occuper un emploi qui requiert une autorisation de sécurité de haut niveau (gouvernement du Canada).

Diversité : Ce terme désigne les personnes qui sont représentées sur le marché du travail (McKinsey). La diversité en milieu de travail a trait aux représentations du genre, de l’ethnicité, des capacités et des handicaps, de l’âge, de la religion et d’autres caractéristiques et traits qui composent l’identité d’une personne.

Égalité : L’égalité désigne le même traitement égal pour toutes les personnes, quels que soient les obstacles et les inégalités sociales auxquels elles sont confrontées.

Équité : L’équité tient compte de la façon dont différentes personnes sont confrontées à différents degrés d’oppression qui créent des circonstances uniques. Ce terme suggère que pour atteindre une véritable égalité, il faut ajuster la façon dont on traite une personne selon ses besoins et les obstacles auxquels elle est confrontée.

Inclusion : La façon dont une organisation soutient les membres de son personnel, quelle que soit leur identité, afin de s’assurer qu’ils peuvent apporter des contributions en toute confiance et sans gêne. L’inclusion laisse entendre que chacun a son mot à dire et que l’organisation est disposée à écouter des points de vue diversifiés (Glassdoor).

Appartenance : Le fait qu’une personne peut être elle-même au travail et se sentir acceptée. Pour ce faire, il faut prévenir les micro-agressions et les macro-agressions, créer et maintenir des espaces sécuritaires où l’on peut formuler des commentaires et s’assurer que les membres du personnel se sentent écoutés (Cornell University). L’appartenance est différente de l’inclusion. En effet, l’inclusion concerne la volonté d’une organisation ou d’un lieu de travail d’inclure des points de vue diversifiés, tandis que l’appartenance indique que les différentes personnes sentent que leur voix a de la valeur dans leur milieu de travail, qu’elles sont incluses et entendues.

Agression sexuelle : Toute forme de contact sexuel non désiré, sans consentement explicite. La Cour suprême du Canada reconnaît que l’acte ne dépend pas expressément d’un contact avec une partie du corps précise, mais qu’il s’agit d’un acte de nature sexuelle qui viole l’intégrité sexuelle de la victime. L’agression sexuelle ne se limite pas à un sexe ou à un genre en particulier pour la victime et l’agresseur.

Harcèlement sexuel : Selon la Commission ontarienne des droits de la personne, le harcèlement sexuel est le fait pour une personne de formuler des remarques ou de poser des gestes de nature sexuelle lorsqu’elle sait que ces remarques ou ces gestes ont un caractère importun et déplacé. Le harcèlement diffère de l’agression sexuelle, qui consiste en des attouchements non désirés des parties sexuelles.

Violence sexuelle : Terme générique qui englobe l’agression sexuelle et le harcèlement sexuel, de même que toute forme de comportements sexuels non consensuels. Cela comprend, entre autres, l’exploitation sexuelle, le trafic sexuel et la violence sexuelle au moyen de la technologie (Sexual Assault Centre of Edmonton).

Harcèlement et violence fondés sur le genre : Selon la Commission ontarienne des droits de la personne, le harcèlement et la violence fondés sur le genre sont une forme de harcèlement et de violence sexuels qui renforcent et maintiennent les normes de genre traditionnelles. Généralement, le harcèlement fondé sur le genre repose sur l’hostilité et est utilisé comme tactique d’intimidation dans le but de forcer des personnes à suivre les rôles de genre hétérosexuels et homogènes.

FFADA : Le problème des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées (FFADA) a atteint des proportions épidémiques au Canada. Il découle d’une longue histoire de violence coloniale et fondée sur le genre sur laquelle reposent la société, la culture, l’application de la loi et les services de police dans notre pays. Le terme fait référence au féminicide des femmes et des filles autochtones, qui s’est appuyé sur la délégitimation, la déshumanisation et la sexualisation de ces personnes par le Canada, et ce, de façon violente et souvent mortelle, pour poursuivre la domination et l’exploitation des terres et de ceux qui y vivent. L’enquête nationale sur les FFADA au Canada a été lancée en 2016 et son rapport final a été publié en 2019. Bien que le gouvernement ait reconnu et accepté sa part de responsabilité publiquement, il y a encore beaucoup à faire pour changer les mentalités et les institutions canadiennes afin de résoudre ce problème systémique.

Détournement cognitif ou décervelage : Type de violence psychologique dont l’objectif est de faire en sorte que la personne visée par la manipulation mentale se sente confuse ou ait l’air « folle ». Elle consiste à générer de l’anxiété et à miner l’estime de soi dans l’intention de dérouter la personne et de déformer la réalité à un point tel qu’elle ne fait plus confiance à sa propre version des faits ni à ses sentiments à l’égard d’une situation (P. L. Sweet).

Plafond de verre : Le plafond de verre est défini par le Département du travail des États-Unis comme une manifestation de préjugés, tant professionnels que personnels, qui donne lieu à des obstacles empêchant les femmes et autres personnes issues des communautés marginalisées d’accéder à des postes de direction et de gestion, même si elles sont qualifiées.

Plafond de bambou : Le plafond de bambou fait précisément référence à l’importante représentation des personnes asiatiques dans les carrières de cols blancs, qui sont toutefois grandement sous-représentées dans les postes de direction et de cadres supérieurs (J. Hyun).

Intersectionnalité : Ce terme, inventé par Kimberlé Crenshaw, reconnaît les identités croisées qui ajoutent des couches à l’oppression vécue par une personne. Par exemple, il tient compte de la façon dont une femme noire peut-être confrontée à de la discrimination en raison de sa race et de son genre. L’intersectionnalité remet en question la compréhension dominante du racisme, du sexisme, de l’homophobie, de la transphobie et du capacitisme. Elle démontre comment une personne peut être marginalisée par tous les aspects de son identité qui vont à l’encontre de la société à prédominance hétérosexuelle et cisgenre.

Exclusion de l’autre : L’utilisation du terme « autre » est enracinée dans le concept d’identités binaires, le pouvoir et le « soi » étant les structures patriarcales, homogènes et blanches de l’identité (Rowe, N). Il place les « autres » identités dans une catégorie qui est automatiquement opposée aux identités euro-occidentales, hétérosexuelles et cisgenres. Il peut être lié au fait de ne pas correspondre aux normes d’un groupe social et attribue des caractéristiques négatives à ceux qui se distinguent de « la norme ».

Masculinité toxique : Ce terme fait référence aux pressions sociales que les hommes et les garçons subissent et qui les forcent à agir de façon nuisible physiquement et psychologiquement, tant pour eux-mêmes que pour les autres. La masculinité toxique impose la notion que les hommes et les garçons devraient être musclés, forts, agressifs, qu’ils devraient obtenir du pouvoir à tout prix et qu’ils ne devraient jamais perdre. Elle laisse également entendre que les caractéristiques traditionnellement féminines, comme l’émotivité, demander de l’aide et le besoin de communiquer, devraient être évitées (Katz, J.).

Misogynie : Ce terme fait référence à la haine particulière et aux préjugés à l’endroit des femmes dans une société hétéropatriarcale. Bien que le sexisme et la misogynie reposent tous deux sur la croyance que les femmes sont inférieures aux hommes, la misogynie est une aversion émotionnelle, personnalisée et, bien souvent, sexualisée envers les femmes pouvant mener jusqu’à la violence.

Misogynoir : Inventé par Moya Bailey, ce terme fait référence à la façon dont le racisme anti Noirs et la misogynie s’unissent pour dicter aux femmes et aux filles noires ce qu’elles peuvent faire ou ne pas faire avec leur corps dans une société hétéropatriarcale blanche. Il s’agit d’une approche intersectionnelle au racisme et au sexisme, qui met un nom sur la haine et les préjugés auxquels sont confrontées les femmes et les filles noires.

Bropriating / Hepeating : Selon le Pacte mondial des Nations Unies, ces termes anglais désignent le fait qu’une femme est ignorée lorsqu’elle affirme une opinion ou une idée, tandis qu’un homme qui partage la même idée suscite de l’enthousiasme. Ainsi, ces vocables décrivent le comportement de certains hommes qui prennent l’habitude de répéter ce que disent les femmes, pour s’en attribuer ensuite tout le mérite. Il s’agit de néologismes nés dans la foulée d’autres termes utilisés pour nommer une manoeuvre sexiste à l’égard d’une femme, notamment mansplaining (mecsplications) ou manterrupting (mecterruption).

Citations

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